EDITORIAL (É-W, n° 2/2008)
Attentes

Comme il en a rendu compte dans son numéro de mai et lors d’une conférence de Presse, le magazine « L’appel » a reçu 130 avis de personnes, groupes et communautés à propos du profil souhaité du futur successeur du cardinal Danneels. Dont une contribution du comité d’Église-Wallonie.

Comme mouvement regroupant des laïcs et des prêtres, des femmes et des hommes, Église-Wallonie avait, en effet, tenu à profiter de l’invitation de ce mensuel pour dire toute l’attention qu’il accordait à la succession de l’archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence des Évêques de Belgique atteint cette année par la limite d’âge fixée par Paul VI à 75 ans pour …les Évêques.

Dans la contribution adressée à « L’appel », tout en renvoyant à ses diverses prises de position rappelées sur le site du mouvement, notre comité s’est dit conscient que le futur archevêque aura dans l’institution humaine qu’est l’Église catholique, à porter l’espérance d’un rôle actif du peuple de Dieu pour rencontrer l’idéal démocratique que les catholiques partagent avec les autres femmes et hommes à travers le monde.

C’est pourquoi notre comité a relevé que le futur archevêque devrait rencontrer les quatre défis suivants qui déterminent, selon lui, en quelque sorte le profil de compétences de ce pasteur :

-faciliter, aider, appuyer et conforter une présence active et ouverte des catholiques dans la vie sociale, culturelle et économique ; -assurer la coordination des actions provenant des trois Régions que sont la Wallonie, la Flandre et Bruxelles jusque dans la délimitation à remanier des diocèses et archidiocèse(s) ; -mener un contact actif avec les instances européennes, d’autant plus qu’elles sont basées à Bruxelles ; – concilier l’universel et le particulier et non les opposer, en assurant un enracinement du particulier dans une mouvance et une sensibilité universelle. Et favoriser, par son propre témoignage et son enseignement, le renforcement de l’engagement et d’une spiritualité du débat et de la conciliation.

Pour ce faire, a encore estimé notre comité, le futur archevêque doit, outre des qualités de communication au sein et au-delà de l’Église catholique, disposer d’une compréhension de ce qui se passe à travers le monde et tout spécialement des enjeux qui se posent dans l’État fédéral et les Régions ainsi qu’au niveau européen. Car c’est là que réside l’interpellation prophétique que le comité d’Église-Wallonie espère voir assumée par le successeur du cardinal Danneels.

Enfin, cette succession ne doit pas voiler une autre attente fondamentale d’Église-Wallonie : celle d’une expression claire, autonome et spécifique des catholiques de Wallonie, dont ceux de la Communauté germanophone.

Pour le Comité d’Église-Wallonie,
Luc Maréchal, président