POUR UNE WALLONIE DANS UNE EUROPE SOLIDE
Crises financière, économique, environnementale, éthique forment l’horizon des élections de juin. Ces temps couverts sont souvent le lit de simplifications alimentant les fondamentalismes, de remèdes de charlatan à l’image de « L’élixir du docteur Doxey » dans les albums de Lucky Luke, mais aussi l’éveil de solidarités, de perceptions nouvelles, de tentatives de reconfiguration du monde qui nous entoure.
On disserte beaucoup des élections régionales, mais si on s’arrêtait aux élections européennes. Église-Wallonie a, en effet, toujours mis en avant la Région et l’Europe.
Deux raisons nous conduisent à y porter maintenant notre attention.
Tout d’abord, l’Europe, par ses interventions financières (importantes, mais insignifiantes au regard des budgets nationaux) et ses règlementations ou directives, organise une part importante de la vie quotidienne.
A cet égard, il est primordial que le futur Parlement européen qui sortira des urnes soit le lieu du débat pour une Europe facteur de paix dans le monde (la recherche de la paix sur le continent est une de ses sources fondatrices), une Europe promotrice d’une gouvernance continentale (et au-delà planétaire) axée sur l’homme dans sa quête de bien-être, de vivre en commun et de savoir. Parlement actif (cfr les dossiers pesticides, REACH,…) nécessaire face à une Commission bien «pâlotte », insipide et dépourvue d’idées motrices, face aussi à une Union dominée par les gouvernements des États-membres, souvent repliés sur leurs intérêts, et ballottée entre des présidences successives aux intérêts contradictoires et souvent plus intéressées par une sorte de « jet-set de ceux qui ont les habits du pouvoir » allant de G8 à des G20 via de multiples conseils européens.
L’autre raison réside dans la confection des listes. Jusqu’à hier, les parlementaires européens étaient hors de « l’oeil du cyclone » des partis, situés qu’ils étaient hors du « vrai » champ politique. De la sorte, les débats, les alliances étaient plus ouverts. On remarque à présent dans de nombreux pays que la constitution des listes se fait sous « haute surveillance » des états-majors et que la rentabilité électorale des candidats est privilégiée. Les députés presse-bouton ou godillots risquent d’être plus nombreux dans les rangs de l’assemblée.
La Wallonie, une des Régions d’Europe à compétences législatives, a un rôle à jouer.
L.M.